Le
Monde, Francia - Publié Le 10.08.2017
Hace
más de una semana desde que alguien en la Argentina tuvo noticias de
Santiago Maldonado. La familia del joven y varias organizaciones de
derechos humanos acusan a la policía de haber "desaparecido"
joven después de una intervención violenta durante una
manifestación de la comunidad mapuche - nativos americanos que viven
en la Patagonia. El
miércoles, 9 de agosto de Amnistía Internacional lanzó una campaña
para exigir una respuesta inmediata por parte del Estado...
El
arquitecto de 28 años, de la provincia de Buenos Aires, participó
en una manifestación de la comunidad mapuche Cushamen en el sur del
país, 1 800 kilómetros de la capital. Varios
testigos aseguran haberlo visto por última vez el 1 de agosto,
cuando la policía actuó en forma violenta contra los manifestantes,
interpelándo al joven y subiéndolo a una furgoneta...
ONU
pide "medidas urgentes"
"Ni
militante o activista," de acuerdo con su hermano, Sergio
Maldonado, el joven argentino "tiene en su corazón la causa de
las comunidades de origen" del país,
por lo que se dirigió específicamente para apoyar su acción, la
intención de exigir la liberación del líder mapuche Francisco
Jones, encarcelado por el juez Otranto desde junio. Los indígenas
han ocupado desde 2015 una parte de las tierras ancestrales
formalmente propiedad de la compañía italiana Benetton y bloquear
carreteras regularmente a reclamar la propiedad.
Amnistía
Internacional ha denunciado los "violaciónes de los derechos
humanos" cometidos por la policía durante la intervención por
la fuerza contra los manifestantes mapuche,
y también requiere una solución definitiva a las reivindicaciones
territoriales de los indígenas...
artículo original
Disparition
en Argentine d’un jeune manifestant après une intervention
policière
Santiago
Maldonado a été vu pour la dernière fois le 1er août, alors que
la gendarmerie dispersait un rassemblement de la communauté mapuche,
en Patagonie.
Cela
fait plus d’une semaine que personne, en Argentine, n’a de
nouvelles de Santiago Maldonado. La famille du jeune homme et
plusieurs organisations de défense des droits humains accusent la
gendarmerie d’avoir « fait disparaître » le jeune homme à la
suite d’une intervention musclée lors d’une manifestation de la
communauté mapuche – Amérindiens vivant en Patagonie. Mercredi 9
août, Amnesty International a lancé une campagne pour exiger une
réponse immédiate de l’Etat. Sa famille et les autorités se
renvoient la balle, s’accusant mutuellement de nourrir des zones
d’ombre dans l’enquête.
L’artisan
de 28 ans, originaire de la province de Buenos Aires, participait à
une manifestation de la communauté mapuche de Cushamen, dans le sud
du pays, à 1 800 kilomètres de la capitale. Plusieurs témoins
assurent l’avoir vu pour la dernière fois le 1er août, lorsque
les forces de l’ordre ont chargé violemment les manifestants,
interpellant le jeune homme et l’embarquant dans une camionnette.
La ministre de la sécurité, Patricia Bullrich, et le juge chargé
de l’enquête, Guido Otranto, assurent, eux, qu’« aucun indice
ne prouve » que la gendarmerie soit en cause.
Les
déclarations des témoins présents sur place coïncident pourtant «
pleinement » avec les indices retrouvés sur le terrain, assure le
défenseur des droits de la ville d’Esquel, Fernando Machado. Selon
lui, les camionnettes des gendarmes ont été nettoyées après
l’opération et des éléments personnels de M. Maldonado ont été
retrouvés à l’endroit précis où, selon les membres de la
communauté mapuche qui ont dénoncé la disparition,
l’interpellation a eu lieu.
L’ONU
réclame une « action urgente »
«
Ni militant ni activiste », selon son frère, Sergio Maldonado, le
jeune argentin « a très à cœur la cause des communautés
originaires » du pays, raison pour laquelle il était allé
expressément soutenir leur action, destinée à exiger la libération
du leader mapuche Francisco Jones, incarcéré par le juge Otranto
depuis le mois de juin. Les indigènes occupent depuis 2015 une
portion de terres ancestrales appartenant officiellement à
l’entreprise italienne Benetton et bloquent régulièrement des
routes pour en revendiquer la propriété.
Amnesty
International a dénoncé « les violations des droits humains »
perpétrées par la gendarmerie lors de l’intervention musclée
contre les manifestants mapuches, et exige également qu’une
solution définitive soit trouvée aux réclamations territoriales du
peuple indigène.
Une
récompense de 24 000 euros pour tout renseignement sur le sort de
l’artisan
Mardi,
le Comité des Nations unies contre les disparitions forcées avait
déjà appelé le gouvernement argentin à entreprendre une « action
urgente » afin de trouver M. Maldonado. L’Etat offre désormais
une récompense de 500 000 pesos argentins (24 000 euros) pour tout
renseignement sur le sort de l’artisan. Lundi soir, une
manifestation massive a eu lieu devant le palais du Congrès à
Buenos Aires, convoquée par la famille Maldonado. « Ils enlèvent
quelqu’un et prétendent ne pas savoir où il est ! », proteste
Sergio Maldonado, faisant le parallèle avec une des périodes les
plus sombres de l’histoire récente du pays sud-américain, où la
dictature militaire a été responsable de la disparition forcée de
plus de 30 000 personnes entre 1976 et 1983, qui ont en fait été
torturées et assassinées.
Les
associations de défense des droits humains des Mères et des
Grands-mères de la place de Mai et le Centre d’études légales et
sociales, qui avaient demandé l’intervention de l’ONU au sujet
de la disparition de Santiago Maldonado pour faire pression sur
l’Etat, soutiennent qu’il s’agit d’un cas de « disparition »
dans le cadre d’une « violence institutionnelle commise par un
Etat démocratique ». Quelques jours avant des primaires aux
élections législatives d’octobre, où elle figure en tête des
sondages, l’ex-présidente Cristina Fernandez de Kirchner a tweeté
: « Santiago doit être retrouvé maintenant, et doit être retrouvé
en vie. »
En
1993, un premier cas de disparition forcée en période démocratique
avait défrayé la chronique : le 17 août de cette année-là,
Miguel Bru, un étudiant en journalisme de 23 ans, avait disparu à
Bavio, près de Buenos Aires. Les officiers qui ont été condamnés
pour torture suivie de meurtre dans cette affaire avaient, au départ,
nié toute implication. Le commissariat avait même offert une
récompense pour toute information sur le sort du jeune homme. Son
corps n’a jamais été retrouvé.
Par
Carolina Rosendorn
Publié
Le 10.08.2017 à 08h31
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